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tic et enseignement d'une langue
31 mars 2006

Mythes et réalités

immighongrois1Immigrants hongrois. Copyright: Musée des sciences et de la technologie du Canada. Image noCNooo446. Reproduction autorisée à partir du site web du musée.
    Bonjour,
Je vais encore vous parler des immigrants. Eh oui, que voulez-vous, tout ce qui touche à ce sujet m'interpelle. C'est sûrement parce que j'en suis une et que je travaille avec eux. Avant-hier paraissaient 2 constats contradictoires sur les immigrants qui décrochent des emplois qualifiés. Le premier, paru dans le journal Métro, parlait d'une étude faite entre 1998 et 2000 sur 1500 immigrants (les résultats se sont fait quelque peu attendre!). Selon cette étude, le mythe de l'ingénieur chauffeur de taxi n'est pas la norme. La moitié des immigrants avait obtenu un premier emploi dans les 3 mois après leur arrivée, et après un an, un emploi correspondant à leur niveau de scolarité. Tandis que plus des deux tiers avaient un tel emploi cinq ans après leur admission. Cette étude, réalisée pour le compte du Ministère de l'Immigration, conclut donc que le taux d'intégration des immigrants aux emplois qualifiés est satisfaisant.
Bien sûr, on ne compte pas dans cette enquête ceux qui repartent au pays ou vont en Ontario ou aux États-Unis parce qu'ils sont trop découragés des procédures.
Le deuxième constat, un reportage passé au journal télévisé de 22hrs à Radio-Canada,  basé sur la situation actuelle de 2006, nous montre le véritable parcours du combattant que doivent réaliser les immigrants pour obtenir un emploi de professionnel. Comme une partie du problème provient de la reconnaissance des diplômes et de l'expérience, le gouvernement du Québec proposera un projet de loi visant à acquérir et à assouplir l'obtention des équivalences, indispensables pour espérer travailler dans un emploi qualifié ici.
Dans les faits, les ordres professionnels émetteront des permis temporaires d'un à deux ans, coûtant entre 150 et 400 dollars, ainsi que des restrictions professionnelles pour les domaines où l'on a besoin de personnel qualifié (par exemple, les infirmières). Toujours dans ce reportage, un architecte tunisien , fort de 10 années d'expérience, distribue des circulaires comme 1er emploi. Toutefois, il a de la chance: on lui a reconnu ses diplômes. Malgré tout, il devra faire un stage de 3 ans, dans un cabinet à Trois Rivières afin d'y faire ses preuves. En attendant, ses compagnons de travail, la plupart diplômés, continueront à distribuer des circulaires...dixit le mythe de l'ingénieur chauffeur de taxi, vive maintenant celui de l'architecte passeur de circulaires!
 

Catherine

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